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Euskal Trail

  • sensasyonraid
  • 7 mai 2016
  • 10 min de lecture

Dernière mise à jour : 6 déc. 2020

Les CR du week-end basque

Le CR de Nico sur le 130km

J'avais décidé de prendre ma revanche sur l'année dernière : l'euskal Trail 2015 avait été neutralisé vers 11h dans des conditions abominables, au 90ème km pour moi.

Cette année, la météo s'annonce bien meilleure. Ce qui est encore plus sympa, c'est de descendre à 5 pour se lancer dans ces nouveaux défis : Laurie et Fred sur le 2x25 kms, Nath et Nico sur le 2x40 kms et moi sur le 130 kms.

Le premier défi est d'abord de descendre à 5 dans le pays basque avec une seule voiture. Tout le monde avait respecté les consignes de restriction de bagages (... à 2 valises près...). C'est bon ça passe ! On retrouve sur place Sylvie et Nico, mes cousins et leurs amis qui font les mêmes courses que nous. L'ambiance est bonne.

Départ à 5h du matin le vendredi. Tout le monde fait l'effort de se lever pour m'encourager même si les autres départs sont plus tards. Ça donne de l'énergie.

C'est parti pour ce long périple sans certitude sur ma condition physique. La préparation n'a peut être pas été très sérieuse. Par contre une chose est sûre : je ne vais pas lâcher.

La première partie est l'occasion de retrouver les "revanchards" de l'année dernière avec qui j'avais sympathisé durant cette galère. Eux aussi re tentent l'aventure : Nini et Raphael d'esprit Trail landais, le petit couple breton qui m'avait ramené en voiture et Fabrice le basque. Du coup, on parle, les kms passent. Je me sens bien. Je croise mon cousin Nico avec Calou et Nath et Nico du 2x40 kms. Ca grimace pour Kalagan. Et oui, ça monte alors que moi je descends.

Bon, c'est là que je me dis que je m'emballe. Je ralentis la cadence car je ne tiendrai pas les 130 kms à ce rythme. Je ralentis et je vois Dimi, le pote de mon cousin Nico qui accélère pleine balle. Impressionnant. Bon, lui aussi s'est emballé à ce moment là !

C'est dur mais Ca tient. J'arrive à la base vie au 72eme kms. Nath est là. C'est cool et je fais le pleins d'énergie pour la nuit. Elle a l'air contente de sa première journée de course. Une douche, on me soigne une ampoule et c'est reparti.

Le reste de la course va être très dur. Les montées font très mal. Je maintiens un petit rythme mais régulier, et j'assure un train correct en descente. Avec ce rythme, je retrouve Damien, un vendéen de raid vallée de Poupet qui a la même cadence. Je l'accroche et on fait 60 kms ensemble.

Avec un vent de folie (100 kmh aux sommets), les jambes lourdes, c'est dur mais je lâche pas. C'est bon c'est la dernière descente. Coup de fil pour réveiller Fred et Laurie qui vont m'accueillir à 7h45. J'arrive à Baigorry en tombant sur ma cousine. La dernière ligne droite est juste du soulagement et du plaisir. 26h45 de course. Je ne pensais sincèrement pas faire si bien.

Retour au camping. Je dors 1h30. Puis je pars sur le site d'arrivée pour accueillir Laurie et Fred, satisfaits et en pleine forme. Bravo notamment pour Laurie qui faisait sa première course en montagne. puis Nath et Nico, satisfaits mais avec Nath en sang. Elle a fait la cascadeuse à 2 kms de l'arrivée. Aie aie aie. 2 points de suture au menton et beaucoup de plaies. Mais bon, ils ont pu finir, au courage. Bravo. Belle équipe !

Nico

Le CR de Nath et Nico en duo sur le 2x40km

Nous voilà arrivé à St Etienne de Baïgorry sous un soleil de plomb. 33 degrés, ça cogne. Au programme, 2*40 kms sur 2 jours pour un total de 4500 D+ et D- sur les terres basques. Mais ce coup-ci je ne pars pas seul. Avec Nath, nous sommes liés pendant 2 jours, nous courons l’un pour l’autre. Si l’un de nous flanche l’autre plonge aussi. J’avoue être inquiet, je n’ai pas pu me préparer comme je l’aurais aimé suite à une tendinite au tendon d’Achille et pour pimenter un peu plus la course, je traîne une bronchite depuis 8 jours. Vraies ou fausses excuses, de toute façon je suis là pour prendre le départ au moins de la 1ere journée.

Vendredi 4h, tous les copains se lèvent pour voir partir Nico Chem sur le 130 kms. Nous devons ensuite prendre le car pour rejoindre Urepel, lieu de départ des 2 jours. Nous patientons quelques instants avant le départ retardé de 15 minutes. Nous nous plaçons en queue de peloton, la pression monte peu à peu. Il est l’heure, feu d’artifice, musique de Kavinsky à fond, je check Nath, notre EuskalTrail commence.

Juste le temps de traverser le petit village d’Urepel et nous sommes tout de suite dans le bain. J’avais plus ou moins estimé nos temps de passage tous les 10 kms……Nath aussi d’ailleurs. Selon le profil du parcours je pensais que nous pouvions couvrir en 1h30 10 kms et cela jusqu’au 30eme. Les prévisions de Nath étaient plus pessimistes bien évidement ;-) . Notre rythme est correct, nous ne sommes jamais bien loin l’un de l’autre, toujours un œil dans le rétro. Nous nous parlons très peu ou juste pour prendre des nouvelles, un « ça va ? » nous suffit surtout si la réponse est « Oui ». Rien n’est facile, le palpitant s’accélère dans les ascensions et les cuisses brûlent pour ma part dans les descentes mais nous continuons d’avancer. Le vent est violent aux sommets et nous fait même vaciller par moment. Arrivés à l’avant dernier ravito, nous avons parcouru 28,5 kms en 4h20. Un petit sourire au coin, mes prévisions sont finalement pas si mal. Mais les 12 derniers kms s’annoncent délicats. Il nous reste une ascension de 600 D+ suivie de 2 jolies bosses, sans oublier les descentes techniques et la température qui monte de quelques degrés. Nath est mieux que moi sur cette fin de parcours. Elle ouvre le chemin et nous arrivons au dernier ravito. Nous avons mis 1h51 pour faire les 7 kms qui séparent les 2 ravitos. Nous ne trainons pas, juste le temps de remplir un bidon et direction l’arrivée à Baïgorry. Nath m’emmène jusqu’à la fin et nous coupons la ligne au bout de 7h04, il est 13h49. Je suis épuisé, je tousse beaucoup et franchement je ne sais pas si je vais repartir le lendemain. Je compte sur le reste de la journée pour récupérer au maximum. Retour au camping, le temps de prendre une très longue douche puis nous allons attendre Fred et Laurie à l’arrivée de leur 1ere journée eux-aussi. Nous regardons les départs des différentes courses organisées tout au long de ce beau WE. Nath part à la base de vie d’Urepel pour prendre des nouvelles de Nico. L’organisation a prévu le soir un gueuleton géant pour les raideurs du 2*40 et 2*20 avec des plateaux de charcuterie et autres spécialités basques….un régal. (une pensée pour JuB qui je crois aurais pris 10 kilos). Il est temps de se coucher, il est 21h30.


Pensée du jour : Mais qu’est-ce que je fous là !!

Samedi 4h15, le réveil sonne. Il m’est difficile de me lever mais machinalement je m’habille et rejoins Nath sous la tente qui boit son café. Ah non, c’est vrai, je l’ai oublié en Vendée…hi hi. Comme la veille, direction Urepel en car. Je ne peux pas dire que le moral est au beau fixe. De plus, le parcours est très difficile d’entrée mais on ne va pas reculer à 40 kms du bol de sangria quand même. Petit rituel :feu d’artifice, Kavinsky, check et en avant. 1100 D+ en apéro, j’ai le moral au fond des chaussettes dans cette ascension. Nath me demande comment ça va. Je ne lui mens pas, je ne vais pas bien du tout. J’ai très mal aux jambes mais conscient que le mental doit me faire avancer. Je grimpe en me disant que chaque km de fait est un km en moins. Proches du sommet, il y a un vent à décorner tout ce qui a des cornes ou des casquettes dans notre cas. Il est tellement fort qu’il nous fait perdre l’équilibre même avec les bâtons plantés. Cette 1ere ascension terminée, nous attaquons la descente direction le 1er ravito, il est 9h44 nous avons mis 3h pour arriver au km 13. Le moral revient petit à petit et étrangement la forme aussi. Quelques friandises locales et nous repartons au pied de la seconde ascension nettement moins élevée, 350 D+. Je me suis refait le cerise, Nath me suis dans les montées et je la suis dans les descentes. Nous enchainons avec une longue partie roulante jusqu’au 28eme, il est 12h32. Dernière difficulté de la journée et du Trail, 300 D+ mais la pente est plutôt douce, ça passe presque tout seul. Plus que 9 kms de descentes et faux plats avec un dernier ravito à 5 kms de l’arrivée. On y arrive à 13h42. Dernier TUC, rondelle de saucisson, carreau de chocolat, nous repartons vers Baïgorry. Les habitations en vue, le soleil visible pour la 1ere fois de la journée, plus rien ne peut nous arriver……ou presque. A 2,5 kms de l’arrivée, en pleine descente sur une portion de béton non lissée Nath trébuche et plonge les mains en avant. Je suis 3 mètres derrière. En arrivant à sa hauteur, je la relève et constate les dégâts. Nath a le visage en sang avec également de multiples éraflures aux jambes et aux mains. Sa lèvre supérieure est légèrement coupée mais son menton est ouvert et saigne beaucoup. Je ne suis pas médecin mais je vois bien qu’il va lui falloir 1 ou 2 points. Je lis un peu d’inquiétude dans ses yeux. Par chance un autre duo arrive à notre hauteur avec de quoi désinfecter et couvrir sa plaie au menton. Un commissaire, non loin de nous, avertit les secours à l’arrivée mais pas question de venir nous chercher. Le contre coup passé et un beau pansement au menton, Nath se relève et nous repartons. Nous franchissons la ligne à 14h36 fières et heureux. Nath est tout de suite prise en charge par les secouristes. Le médecin lui posera 2 points.

Je me demande toujours pourquoi je m’inscris à de telle Trail, surtout au moment de prendre le départ. Et comme à chaque fois, la réponse se trouve en découvrant ces paysages magnifiques que nous offrent la montagne et bien évidemment en franchissant la ligne d’arrivée.

Un grand coup de chapeau à Nico Chem pour son exploit sur le 130, à Fred et Laurie sur le 2*25 et un grand MERCI à ma coéquipière Nath pour avoir partagée cette aventure avec moi.

Nico R.

Après plusieurs mois de suspens, Nico a finalement pu prendre le départ avec moi ! C’est avec grand plaisir que j’ai partagé ces longues heures de trail avec lui. Nous nous sommes bien complétés et c’était sympa de faire équipe ensemble. C’est avec une grande satisfaction que j’ai passé la ligne d’arrivée avec lui. Merci à toi Nico.

Nath

Le CR de Laurie et Fred en duo sur le 2x25km

En vue de préparer l’Aquaterra, nous voici inscrits sur le 2 X 25, qui en réalité me fait plus peur que les 42 Km en juillet. Sur la route, une chaleur de fou, or je me suis préparée au froid et à la pluie mais pas à la canicule. Je repense à Fred au GRP et espère ne pas me déshydrater. Nous nous levons pour voir le départ de Nico et accompagnons Nico et Nath jusqu’au bus. Un dernier signe de la main et nous retournons nous coucher car le départ en bus n’est qu’à 9h15. Mais au moment du petit déjeuner, impossible de manger, je sens que je vais vomir ! Je me mets bien à l’avant du bus pour ne pas être malade et nous voici arrivés à Urepel. J’avale 2 bouchées de barre de céréales puis nous allons devant la ligne de départ (enfin 10m derrière). Kavinski me donne la chair de poule et feu d’artifice (même à 10h30) pour le départ. Et là, ça grimpe direct pendant 5km. Dès la première côte Fred me dis de ne pas courir, OK, je suis ses conseils. Et au bout de 2km, en sentant mon cœur qui va exploser, je me demande ce que je fais ici. J’ai la tête qui tourne car je n’ai rien mangé et surtout je me dis que c’est impossible que j’enchaine 2 jours de course… Je fais des pauses tous les 100m pour retrouver mon souffle. Ca va beaucoup mieux dans les descentes ! On espère faire les 25km en 5 heures ce qui fait du 5km/h. Je suis contente quand je vois qu’on tient le rythme et même mieux. Aux ravitos (dignes d’un trail GOURMAND) j’ai toujours du mal à manger, je ne prends même pas de gâteaux basque, c’est pour dire ! Dans la dernière côte, je m’enflamme un peu en doublant des filles pensant que ça s’arrête au virage mais finalement, la côte est beaucoup plus longue, je me fais donc redoubler ! Nous arrivons dans le village d’arrivée mais les derniers km sont durs (pointe de côté comme d’hab !). Enfin, nous passons la ligne en 4h38, je suis contente mais je me demande quand même si j’arriverai à repartir demain. Nous retrouvons Nico et Nath venus nous voir (en voiture … car Nico est fatigué !!) passer la ligne d’arrivée. Après un passage dans la rivière pour rafraichir les mollets puis une bonne douche, Fred me masse les jambes (merci Fred !). Le buffet est super bon, il manquait juste le gâteau basque en dessert, on se contentera de la salade de fruits. Deuxième jour, appel de Nico à 7h pour nous dire qu’il arrive dans 30 minutes. Ca va mieux que la veille côté estomac, j’arrive à déjeuner. Nous accueillons Nico qui franchit la ligne à 7h45. Bravo à lui ! Et nous reprenons le bus (toujours à 9h15 au vue de nos résultats de la veille). Ce coup-ci, nous commençons par 5km roulant, c’est parfait pour mes jambes qui tirent un peu. Puis on attaque la première difficulté de la journée mais j’essaie de monter encore moins vite que la veille en faisant de petits pas, c’est beaucoup mieux niveau souffle. Je ne vais pas vite mais je ne suis pas obligée de m’arrêter tous les 100m. Il fait chaud, nous buvons beaucoup et nous arrivons à garder le rythme de la veille. Le plus dur arrive au km 16 mais je m’accroche. En haut, nous attend le dernier ravito. Nous appelons Nico et Nath pour savoir s’ils sont arrivés. Nico nous préviens de faire attention au béton dans la dernière descente. Mais avant, c’est plutôt roulant donc je trottine mais je ralentis car ma pointe de côté me coupe la respiration, ce n’est plus une pointe d’ailleurs mais une « barre de côté » ! On se fait doubler alors que j’ai les jambes pour aller plus vite, je suis déçue mais nous arrivons en 4h42. Quelle joie de passer cette ligne d’arrivée. Ca y est, je l’ai fait !! Un grand merci à Fred de m’avoir encouragée tout le long. J’avoue que je n’ai pas trop profité du paysage car en montée, je regardais 2m devant moi, et en descente je regardais où je mettais les pieds pour ne pas tomber dans la pente ! Mais j’ai pris un grand plaisir et même si je ne vais pas vite, je suis contente d’avoir découvert la course en (petite) montagne qui n’a rien à voir avec les courses sur routes. A voir maintenant si je réussirai à faire les 42km seule, j’espère les faire en 8h…

Laurie

J’ai pris beaucoup de plaisir à courir avec ma chérie et je suis très fier d’elle car elle n’a pas lachée même la première journée quand c’était difficile au début avec les côtes. Elle a bien géré la deuxième pour faire une belle course. Bravo à Laurie et vivement la prochaine course en duo et en montagne.

Fred

Les résultats de Euskal Trail 2016

Ultra 130km solo

Nico Chemineau : 75ème (sur 188 arrivants, 318 partants) en 26h44

Résultats complets ici

Euskal Trail 2x40km duo

Nath / Kalagan : 214ème (sur 256 arrivants, 354 partants) en 14h55 - 18ème équipe mixte

Résultats complets ici

Trail Gourmand 2x25km duo

Laurie / Fred : 495ème (sur 552 arrivants, 704 partants) en 9h20 - 72ème équipe mixte

Résultats complets ici

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