D’abord un petit point sur ma préparation qui a officiellement débuté le 31 aout lorsque j’ai constaté que ma cheville ne me faisait pas souffrir. Je m’étais fixé plusieurs objectifs à atteindre avant de valider ma participation au marathon de La Rochelle. D’abord un objectif de poids après quelques kilos accumulés pendant l’été et surtout un objectif de fréquence cardiaque à certaines allures pour être sûr de pouvoir faire le marathon avec un objectif chronométrique. Pour le poids à 1 kg prêt c’était bon, niveau course à pied, j’ai retrouvé de bonne sensation mi-octobre, c’est là que j’ai validé ma participation et ma fréquence cardiaque est devenue correcte pour espérer un temps la semaine qui a suivi le semi de St Christophe. En septembre : 3 semaines essentiellement en endurance FC<140 (5’50/km), 195 kms parcourus. Dernière semaine de septembre, début de la préparation spécifique sur 10 semaines, bilan : 683 km dont 79 % en endurance (5’36/km), 13% en AS42 (4’25/km), 5% en AS21 (4’09), 2% en AS10 (3’53). Ma préparation c’est plutôt bien passé, pas de fatigue, pas de blessures, un semi de préparation en adéquation avec l’objectif. La dernière semaine fut comme d’habitude avant un objectif « majeur » difficile, avec de nombreuses douleurs « psychosomatiques », pas facile d’avoir un tempérament anxieux !!! C’est le jour J, la météo est clémente malgré un petit vent frais, c’est ma première course avec autant de monde, c’est impressionnant mais vraiment bien organisée. Du 1er au 15ème kilomètre tout va bien, je me cale facilement sur mon allure (4’30/km) sans avoir l’impression de forcer. Entre le 15ème et le 20ème , on suit le port avec un vent froid de face, les muscles commence à se durcir, c’est un peu plus tôt que ce que j’avais prévu. Je passe au Semi en 1h35’40’’. Jusqu’au 30ème , je vais réussir à maintenir l’allure, les muscles sont de plus en plus sensibles, je ressens une légère douleur au niveau de la hanche droite et un échauffement sous les deux pieds qui annonce l’arrivé imminente d’ampoules. C’est d’autant plus difficile de maintenir l’allure que je double beaucoup de coureurs, ce qui me donne l’impression d’accélérer alors que c’est eux qui ralentissent. Du 30ème au 35ème , comme à Vannes, j’ai une légère accalmie musculaire qui me donne envie d’accélérer, mais cette fois, je ne fais pas l’erreur car je connais la suite de l’histoire après le 35ème . Du 35ème à l’arrivé c’est la lutte pour essayer de maintenir au mieux l’allure, je perds quelques secondes à chaque kilomètre, ma hanche me fait toujours un peu mal, mais ça reste supportable, je sens les ampoules sous les deux pieds mais c’est surtout musculairement que c’est dur. La tête prend le dessus et le fait de continuer à doubler des coureurs me motive. Je retrouve une nouvelle fois ce vent de face entre le 37ème et 40ème , mais il me semble un peu moins frais qu’au premier tour. Il y a beaucoup de spectateurs sur les bords de la route lors des deux derniers kilomètres c’est vraiment impressionnant et ça donne les forces nécessaires pour légèrement accélérer. Avec un deuxième semi en 1h36’14’’, je boucle ce deuxième marathon en 3h11’54’’. L’objectif de passer sous les 3h15 est atteint, même si j’espérais « un peu » passer sous les 3h10. Bilan de ce deuxième marathon, je pensais avoir trouvé les chaussures qui me convenaient mais elles doivent être un peu trop large ce qui a entrainé des ampoules (je n’ai pas eu ce problème pendant la prépa juste une alerte sur le Semi que j’avais attribué aux chaussettes). Ma fréquence cardiaque était parfaite tout le long de la course même si mon cardio a dysfonctionné sur le deuxième semi, je pense être autour des 160 bpm soit environs 82% de ma FC max. C’est surtout musculairement que j’ai « péché », et là je pense que c’est ma limite actuelle et qu’il faut continuer à courir et varier les terrains pour renforcer les muscles. Mes 2 ans et 5 mois de course à pied ne doivent pas être suffisants pour tenir la distance musculairement. Au niveau de la prépa, je pense ne pas avoir assez « encadré » mon allure de course sur des allures plus faible (entre 4’30 et 4’45). Je pense qu’il faut que j’intègre dans ma prépa 1 à 2 sorties cools chaque semaine sous les 65 % de FC (6’ au kilo) pour assimiler et régénérer les muscles. Et à l’inverse faire les autres sorties en endurance fondamental entre 70 et 75 % de FC (Entre 5’ et 5’15). Actuellement je fais presque toutes mes sorties d’EF entre 5’30 et 5’20. Je ne pense pas pouvoir passer sous les 3h00 tout de suite mais je sais que ça sera possible dans quelques temps. En tout cas malgré la difficulté et la souffrance de l’épreuve c’est une immense satisfaction lorsqu’on franchit la ligne avec l’impression d’avoir donné le maximum de ses possibilités du jour !
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