Vendredi 23 octobre, nous partons chez mon beau père à proximité de Laval en Mayenne. Nous laisserons Oscar en garde du samedi au dimanche. Ce n’est pas toujours drôle d’inviter un coureur avant une épreuve sportive, les menus sont souvent imposés… Ça sera donc poisson et riz le vendredi soir et poulet pomme de terre le samedi midi, avec 2 petits verre de vin rouge pour accompagner l’ensemble.
Avant chaque marathon je fais toujours un début de semaine sans glucide, du dimanche au mercredi et les 3 derniers jours je privilégie les glucides à IG faible et pas de graisse. En procédant ainsi je n’ai jamais connu de « mur » sur marathon. J’applique le même régime pour les trails long même si le besoin est moins fort.
Samedi 24 octobre 14h00, nous partons de Laval, direction Rennes pour retirer le dossard et s’installer dans notre appart ‘hôtel.
Le marathon de Rennes accueil pour la deuxième année consécutive les championnats de France de marathon, 2800 coureurs sont inscrits dont 800 pour le championnat.
Première bonne surprise, nous avons réservé un appart‘hôtel à proximité du village marathon et de la gare routière L’appartement est au calme dans une petite impasse et les chambres sont très confortables, il est idéalement placé.
Le village marathon est bien organisé, je retire mon dossard sans difficulté, un petit contrôle de la puce en sortant pour vérifier qu’elle correspond bien à mon identité.
Nous rentrons à l’hôtel vers 17h00, je préfère rester tranquille et ne pas piétiner dans les rues de Rennes (Ca c’est la raison officielle, l’autre c’est NZ/AFS diffusé à partir de 17h00). Caro préfère partir se balader dans les rues de Rennes (surtout faire les magasins).
Denier repas riche en glucide à 20h00 et au lit à 22h00, c’est une chance on gagne 1 heure de sommeil ce weekend.
Réveil à 5h45 pour prendre mon petit déjeuner habituel, je me prépare et je prends la navette à la gare routière à 7h15 pour me rendre sur le site du départ à Cap Malo. Tout est parfaitement organisé, des clubs d’athlé de toute la France sont présents.
Deuxième bonne nouvelle, les conditions météo seront parfaites !
Un petit discours de Christophe Lemaitre (il est encore plus frêle que je pensais, c’est vraiment l’exception des sprinteurs) le parrain de cette édition et le départ est donné à 9h00, c’est parti pour mon 4ème marathon et ses 42,2 km. L’objectif du jour, passer sous les 3h10.
C’est un parcours avec un dénivelé négatif, mais il est surtout vallonné.
Il y a 3 sas avant le mien, les élites, les inscrits au championnat et le sas sub 3h00. Du 1 au 7ème km c’est une succession de descentes légères, après avoir un peu slalomé, je me cale entre 4’20 et 4’25 au km.
Du 7ème au 21ème je suis un petit groupe dont une V1 du club de Rennes qui a l’air d’être connue localement vu les encouragements qui l’accompagnent. Je passe au semi en 1h33’07 (tps réel), je suis 759ème.
Tout se passe bien, j’ai une petite douleur à la cheville gauche que je traîne depuis quelques jours, rien d’inquiétant. Comme à mon habitude je prends en marchant à chaque ravitaillement, 2 sucres et un verre d’eau.
Du 21ème au 30ème, le parcours est davantage bosselé, c’est plus dur musculairement mais j’arrive à garder le rythme (4’25/km).
Du 30ème au 35ème, c’est une succession de longues montées et de courtes descentes, je suis dans le dur mais je ne suis pas le seul, je double beaucoup de monde mais malgré tout je dois me faire violence pour maintenir l’allure, je baisse un peu de rythme et la V1 que j’accompagnais jusque-là me lâche petit à petit, je ne la reverrai pas.
Du 35ème au 40ème, le parcours est plus facile mais tous les muscles font mal, on oublie vite mais c’est vraiment le marathon qui commence. C’est à ce moment que l’entrainement et la mémorisation d’allure prennent toute leur importance. Je serre les dents et je repousse mon envie de marcher, tout se joue sur ces 5 km, si je garde l’allure c’est gagné. J’alterne les temps forts et les temps faibles mais j’arrive à maintenir l’allure.
Du 40ème au 42,2ème, je regarde ma montre, je suis dans les temps la fin parcours à part quelques pavés qui feront mal aux cuisses, il n’y a pas de difficulté. Je sais que c’est gagné, je profite du public nombreux dans le centre-ville de Rennes. J’entends le speaker qui annonce le podium des championnats de France et je termine les 200 derniers mètres sous la marseillaise, c’est la classe !
Caro m’attend à quelques mètres de l’arrivée.
Je boucle ce 4ème marathon en 3h07’14 à la 519ème place, j’ai mis 1 minute de plus sur le deuxième semi mais j’ai gagné plus de 200 places.
Je suis content du résultat, par contre les minutes commencent à être chères pour passer sous les 3 heures. Je tenterai certainement un sub 3h05 (Nantes en avril) avant le sub 3h00.
850 kilomètres de parcourus en 11 semaines pour préparer ce marathon.
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