Samedi 11 mai 2019 5h du matin. Je suis au départ de l'Ultra du Périgord, mon objectif de l'année. Pour préparer cet objectif, mes amis m'ont offert pour mes 40 ans des séances de coaching avec Yvonnick. Un plan pas toujours facile à suivre, mais j'ai essayé d'y coller le plus possible et force est de constater que le travail a été efficace.
Je me suis senti monter en puissance pendant cette période, battant même (ce n'était pas dans le plan) mon record sur 10km. J'ai une crainte 2 jours avant la course car je sens mon dos qui est proche du blocage, mais la douleur s'estompe progressivement et je ne ressens plus rien lorsque je rejoins la ligne de départ à Lalinde. Nous sommes 187 au départ avec au programme 88km et 2100m D+. Le départ est accompagné par un feu d'artifice, l'ambiance est donnée. On traverse la Dordogne et on commence direct par un passage très étroit et technique. Les écarts n'étant pas encore faits, on a droit aux embouteillages. Puis ça devient plus roulant. Tout se passe très bien jusq'au CP1 au chateau de Lanquais, cadre magnifique pour la 1ère pause au 12ème km. On passe en mode jour : on rentre la frontale et la veste et c'est reparti direction le CP2 au 25ème km. Je suis avec un petit groupe, ça court à un rythme correct. Mais on manque d'attention et on rate un changement de direction. Le temps qu'on comprenne notre erreur, qu'on cherche la bonne route, on perd du temps et on fait au final 2km en trop. Mais on repart et du coup on redouble un bon paquet de coureurs qui étaient derrière nous. Je me sens encore très bien et je cours quasiment partout, sauf quand ça monte ou quand ça descend trop fort. Je double ceux qui préfèrent marcher en me disant qu'il serait peut-être plus sage d'en faire autant. Mais je me dis que je n'ai pas fait toute cette préparation pour marcher donc je continue, on verra jusqu'où je pourrai tenir. CP3 au sein de la superbe église abbatiale de St-Avit-Sénieur. On n'est pas là pour faire du tourisme, mais ça n'empêche pas d'apprécier ! Le temps se gâte et quelques gouttes commencent à tomber. Je ressors la veste pour rester au sec. On se prend une belle averse avant d'arriver au CP4. Le CP5 (la base de vie) étant juste 6km plus loin, je ne m'attarde pas ici. Je préfère prendre un peu plus de temps à Molières. Arrivée à la base de vie, je récupère mon sac. Finalement, je ne prends pas grand chose dedans (juste le chargeur de ma montre). Par contre, je laisse quelques gels et barres qui ne me serviront pas. Il reste encore 30km environ et l'envie de marcher se fait de plus en plus pressante. Mais grâce à mes expériences précédentes, je sais qu'il faut se forcer à trottiner. Et finalement j'arrive à garder un petit rythme correct. Nouvelle grosse averse avant le CP6 puis on rejoint la Dordogne que l'on va longer un bon bout de temps. Le CP7 est le dernier ravito solide avant l'arrivée. Ca commence à sentir bon, mais nos cuisses ont encore droit à quelques surprises : une montée "droit dans l'pentu", limite dangereuse, suivie d'une descente tout aussi raide. J'ai du mal à relancer, mais je me force et ça revient. Le gros des difficultés est derrière nous. Dernier ravito liquide et j'attaque les 10 derniers km. J'arrive toujours à courir et je double pas mal de concurrents, c'est bon pour le moral. Dernière descente raide sur le bitume qui fait chauffer une dernière fois les cuissots et je reconnais l'arrivée. Je franchis la ligne en 12h35 et en 79ème position. Très satisfait, j'ai eu l'impression de maitriser ma course sans pour autant m'économiser. La préparation a été très efficace ! Merci Yvonnick ;-)
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