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Virée des puces 2014

Samedi 1er novembre 2014, jour de la Toussaint, nous nous rendons à Saint-Christophe-du-Ligneron, petite commune de Vendée située non loin de Challans, où une nouvelle édition de « La Virée des Puces » est organisée.



Les représentants de Sensas’Yon Raid qui participent à cette manifestation sportive, très prisée dans le département, sont au nombre de 7 : Fred et Nicolas B., qui s’alignent sur le semi-marathon ; Laurie, Delphine, Jean-Yves, Nicolas R. et moi-même, qui avons choisi une distance plus courte (10 km). Une première pour Delphine et moi car, bien que membres de l’association depuis 2 ans, nous n’avions pas encore eu l’occasion de courir sous ses couleurs. Quand nous arrivons à Saint-Christophe, il est déjà 8h30 passé. Nous sommes pourtant partis suffisamment tôt, mais pas moins de 45’ ont été nécessaires pour faire le trajet en voiture. Quelques embouteillages dans les rues du village, des difficultés pour trouver une place de stationnement... Après avoir récupéré nos dossards, il nous reste à peine une demi-heure pour nous mettre en tenue et nous échauffer. C’est peu, surtout pour ceux (dont je fais partie) qui ont prévu de partir vite dès le départ de la course. Nous retrouvons Jean-Yves et les deux Nicolas, arrivés sur place plus tôt que nous. Nous échangeons quelques mots. Pas beaucoup car le temps passe et chacun doit maintenant regagner la ligne de départ. A ce titre, les organisateurs ont bien fait les choses : pour éviter les bousculades, semi et 10 kms ont des lieux de départ distincts. Fred et Nicolas sont donc partis de leur côté tandis que nous sommes restés du nôtre. Le parcours est annoncé comme étant super roulant. Il fait beau, pas trop chaud ni trop froid, pas de vent, pas de pluie... Bref, des conditions idéales pour une bonne course. Je me positionne aux avant-postes, dans la zone réservée aux coureurs ayant demandé à bénéficier d’un dossard préférentiel (moins de 40’). Il s’avère finalement que ce privilège est presque inutile, 450 coureurs seulement étant inscrits aux 10 kms (environ un millier sur le semi). Donc pas de risque de bouchon au départ. Jean-Yves et Nico, qui tablent sur un départ plus prudent, sont quelques mètres derrière moi. Quant à Delphine et Laurie, elles se sont placées plutôt en queue de peloton. Le départ est donné à 9h15 pétantes. C’est parti pour 10 kms. En ce début du mois de novembre, je suis plutôt en bonne forme. J’ai pu en effet m’entraîner à peu près sérieusement au cours des semaines précédentes. Et le chrono (29’20) réalisé une semaine auparavant sur 7,5 kms m’a mis en confiance.

Un bon chrono en perspective Au bout de 500 m, la foule des coureurs devient subitement plus dense. Pour cause, les parcours du 10 et du semi viennent de se rejoindre et nous faisons désormais course commune. Je passe le 1er km en 3’35. C’est évidemment bien trop rapide pour moi et je décide immédiatement de lever le pied au risque sinon d’être très vite « dans le rouge ». A la sortie du village, la route marque un léger faux plat. Il faut le noter car ce sera la seule « mini-difficulté » du parcours. Nous voici maintenant dans la campagne. Au 2e km, ma montre affiche 7’15. J’ai un peu ralenti, peut-être pas assez d’ailleurs. Les kilomètres s’enchaînent. Le parcours est toujours aussi plat, parfois même monotone avec ses longues lignes droites interminables. Mais ça me convient. Je me sens bien. Mon rythme est toujours relativement soutenu. Pour preuve, je termine le 5e km en 19’ pile. Je suis donc sur une base de 38’ au 10000 ! Un chrono digne de ceux que je faisais il y a 10 ou 15 ans. Bien entendu, je sais, hélas, que je ne vais pas pouvoir maintenir cette vitesse pendant les 5 kms qui restent. Mais je me prends à rêver d’un chrono en moins de 39’, une performance que je n’ai pas réalisée depuis plusieurs années. J’ai une pensée pour mes camarades qui sont à l’arrière. Nico et Jean-Yves ne sont vraisemblablement pas loin derrière, sans doute dynamisés eux aussi par la facilité du parcours. Je pense aussi à Laurie et à ma chère Delphine. Toutes les deux souhaitaient parcourir la distance en moins d’une heure. Mon petit doigt me dit qu’elles vont y parvenir... 6e km : 22’57... 7e km : 26’57. Ce qui devait arriver est en train d’arriver. Je commence à être émoussé et me vois contraint de réduire l’allure. Je cours maintenant en 4’ au kilo au lieu de 3’50 auparavant. Ca reste honorable, mais l’objectif des moins de 39’ s’éloigne. Je m’accroche. Il reste 3 km seulement. Une distance que j’ai l’habitude d’avaler plusieurs fois d’affilée à l’entraînement, sur la piste du stade d’athlétisme, en 11’30 maximum. Il n’y a qu’à faire pareil ! Facile à dire, impossible à faire car j’ai déjà 7 kms à fond dans les jambes et je suis cuit ! Je passe au 8e km en 31’05, puis au 9e en 35’10. Ouf, le dernier kilomètre. J’aperçois Marcel, Guillaume et Maël qui sont venus nous encourager. « Allez papa ! », me lance Guillaume. Plus que 300 m. Je m’efforce d’accélérer pour finir au sprint. Mais curieusement, je ne vois pas la banderole d’arrivée. Bizarre... Je stoppe mon effort au panneau indiquant le 10e km. 39’15 : pas mal.

Erreur d’aiguillage Je reprends mes esprits et je vois que je suis seul à m’arrêter à cet endroit, les autres coureurs (les participants au semi) poursuivant leur bonhomme de chemin. Je comprends vite mon erreur. J’ai raté la bifurcation de l’arrivée ! Pas vu de panneau ni entendu de signaleur indiquant la séparation du 10 et du semi. Je suis atterré et furieux ! Je remonte en marchant vers le point de bifurcation. Il y a bien un signaleur, mais qui n’a de « signaleur » que le nom, visiblement plus occupé à discuter avec ses voisins qu’à montrer la voie à suivre aux coureurs. Je regarde en amont. Pas de fléchage sur le bitume ni de panneau indicateur. Incroyable ! Quelle légèreté de la part de l’organisation ! Je tance vertement le signaleur qui bredouille quelques mots. Evidemment, ce n’est pas de sa faute... Je me dirige ensuite vers la ligne d’arrivée que je prends soin de ne pas franchir pour que mon chrono ne soit pas enregistré. J’admoneste à nouveau les organisateurs qui me regardent un peu éberlués. Suis-je le seul à m’être trompé ainsi ? Non, car d’autres coureurs manifestent également leur colère à l’arrivée. J’apprends que la deuxième féminine a commis aussi la même erreur d’aiguillage. Je retrouve Nico au ravitaillement de l’arrivée. Le gaillard est en forme. Content de lui, il réalise un excellent chrono en 42’22. Et il se retrouve à peine quelques secondes derrière... moi qui suis finalement classé (42’16). Car bien qu’étant passé à côté du portique à l’arrivée, ma puce a néanmoins été détectée. Et merde ! Par-dessus le marché, ce chrono, pour le moins médiocre (en ce qui me concerne), va figurer officiellement sur le site de la FFA. Je rejoins Marcel et Guillaume, leur raconte ma mésaventure et j’assiste à l’arrivée de Jean-Yves. Il en termine en 45’05, une performance conforme à ses prévisions. Il a sans doute fait mieux par le passé, mais il manque cruellement d’entraînement en ce moment, nous avait-il dit. Arrivent ensuite Laurie en 57’15, suivie de Delphine en 58’17, toutes les deux satisfaites d’avoir atteint leur objectif. Bravo les filles ! Il ne nous reste plus qu’attendre nos deux semi-marathoniens. Nicolas pointe le bout de son nez en premier et franchit la ligne en 1h27’37. Super chrono ! 14,5 km/h de moyenne sur la distance. Chapeau l’artiste ! L’un de ces meilleurs temps (voire le meilleur) sur semi, je crois. Le visage marqué par la souffrance, Fred rejoint l’arrivée à son tour en 1h38’37. Apparemment, il en a bavé sur les 5 derniers kilomètres. Mais il réalise, lui aussi, une très bonne performance, en adéquation avec l’objectif qu’il s’était fixé. Ragaillardis, les uns et les autres avons bien gagné le droit de boire une pression. Malheureusement, point de bière à la buvette. Ou plutôt si, mais sans alcool. Bof ! Décidément, l’organisation de la manifestation n’est pas parfaite. Avant de nous séparer, nous nous prêtons au rituel de la photo de groupe. Puis nous remontons en voiture. Sur le chemin du retour, je repense à ma course. La colère a maintenant cédé sa place à la satisfaction. Satisfait en effet de pouvoir encore, à plus de 45 piges, courir le 10 km en moins de 40’. Pourvu que ça dure !

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